collusiion
performance pour une cascadeuse, quatre livreurs et deux acteur.ices
conception et mise en scène, production en cours
collision : choc de deux corps dont l'un, au moins, est en mouvement
collusion : toute intelligence, tout accord secret entre personnes pour nuire à quelqu'un
Le public est invité à rejoindre les performeur.euses dans un espace où iels s’exercent à la chute, apprennent à se jeter à terre, encaisser un impact, faire un beau vol-plané.
Plus tard, dans la rue, il va y avoir une collision. Quelqu’un.e va se prendre de plein fouet un SUV qui ne l'aura pas vu.e.
On le sait, on l’attend. Spectateur.ices sont invité.es à partager ce même espace, ce même temps, dans une proximité avec les performeur.euses, alors que les mouvements de préparation sont répétés, semblent devenir de plus en plus douloureux.
collusiion est une performance pour la salle et l'espace public avec deux vrai.es acteur.ices, une vraie cascadeuse et quatre vrais livreurs. Quelle empathie est possible dans une société basée sur la production et la consommations d’images ?
Avec l'aide à la recherche et à l’expérimentation de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service Général de la Création – Direction Théâtre (bourse de recherche) ;
Avec l’aide de la Bourse Hors Cadre décernée par l’Association des Centres Nationaux des Arts de la Rue et de de l’Espace Public (CNAREP) (Fr) ; et de la Bourse provinciale aux artistes hainuyers décernée par La Province de Hainaut
Et le soutien du BAMP ; de la Maison de la Création – Cité Modèle ; et de La Fabrique de Théâtre – Province du Hainaut (accueil en résidence)
Accompagnement à la production : Ad Lib – Support d’Artistes



AMER | AMER
performance pour un acteur et un.e invité.e du public
conception et écriture, co-mise en scène avec Elsa Rauchs, création au Théâtre d'Esch (janvier 2022)
C'est une relation qui naît sous nos yeux entre Tom et un.e invité.e du public.
Lui est déjà là, et il attend. « Elle » le rejoint depuis sa place dans la salle, pour être sa mère.
« Elle », ou un.e autre – on ne sait pas.
Il lui apprend les gestes, les regards, les quelques paroles. Iels recommencent. Iels répètent.
C'est l'histoire d'une étreinte, une étreinte dans une voiture. Iels n'arrivent pas tout à fait à se dire au-revoir, ce
soir-là. Derrière les quelques mots échangés, il y a quelque chose qui veut se dire et qui reste en suspens.
Peut-être un je t'aime, peut-être autre chose ; mais il faut aller à ses affaires et chacun.e le sait.
Puis iels recommencent.
Avec l'aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service Général de la Création artistique - Direction Théâtre (BE), du Centre des Ecritures Dramatiques Wallonie-Bruxelles (BE), La Fabrique de Théâtre/Province du Hainaut (BE), BAMP (Brussels Art Melting Pot) (BE), Maison de la Création NOH (BE), Maison des Cultures de Saint-Gilles (BE), Résidences d'artistes du Pays des Collines (BE), Cocq'Arts Festival (BE), ARToPie (FR), Fundamental Monodrama Festival (LU), Fondation Été (LU), Oeuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte (LU) et le Théâtre d'Esch (LU)
Accompagnement à la diffusion : Ad Lib – Support d’Artistes




La Place (2022)
mise en scène de Laure Lapel, création au Théâtre Océan Nord (novembre 2022)
Dramaturgie, assistanat à la mise en scène
Le bistrot du coin a fermé, rouvert, maintenant c’est un bar à cocktails.
Les modifications rapides du quartier Fernand Cocq perturbent leurs repères : Thierry et Karim cherchent leur place.
L’un dit être un arbre, l’autre Robin des Bois.
Partant d’entretiens enregistrés, deux comédiennes fictionnalisent la parole de ces deux autodidactes et cherchent à créer une relation avec les spectateur.ices, devenu.es leurs interlocuteur.ices.
Proche, mais comme ignoré, un personnage sans voix découvre et chamboule les vestiges de l’espace de jeu, un lieu en transformation dont la mémoire s’efface.
Avec son jeu d’actrices au présent, La Place pose un regard sensible et malicieux sur notre rapport à l’autre dans le tissu urbain, et sur nos possibles espaces de reconquête.
Avec l'aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service Général de la Création artistique - Direction Théâtre ;
Avec l'aide du Théâtre Océan Nord
Avec le soutien du Théâtre des Doms, du Boson, et du Fonds Marie-Paule Delvaux-Godenne




la coupe (2018-2019)
texte
la coupe a été écrit à l'occasion de mon projet de fin d’études à l’INSAS. L'écriture en a été parrainée par Emmanuel Régniez, et s'est continuée au-delà des études. Ce texte pose les bases d'une recherche que je poursuis aujourd'hui, avec la traduction du poème Geraint and Enid.
« La création consciente d’une distance entre soi et le monde extérieur, tel est sans doute ce qui constitue l’acte fondamental de la civilisation humaine » (1). la coupe suit l’échappée à quatre roues de Georges et Guenièvre. La distance qu’ils tracent ensemble est double : il y a la route et la parole. C’est la fuite d’un personnage dans le langage ; une échappée dans le fantasme arthurien. À la fois, ce que Georges espère retrouver dans cette échappée, c’est un état de fusion avec le monde, semblable à l’enfance. Guenièvre est là, tantôt pour le guider, tantôt pour le condamner, tantôt pour l’aimer.
(1) WARBURG, Aby, L’Atlas Mnémosyne, avec un essai de Roland Recht, Paris, L’écarquillé, 2012, p. 54